Individu, sociabilité, universalité

L’affaire PRISM révélée par Edward Snowden n’en finit pas de provoquer des secousses numériques autour de la NSA, des grosses sociétés américaines et de la vie privée des citoyens/sociétés.

On entend parler régulièrement de la possibilité de créer de multiples chemins de communications entre individus. Ici multiple est à comprendre dans le sens où chaque connexion passe par un certain nombre de serveurs différents et ce de façon anonyme pour les serveurs. Ceci dans le but de garantir l’anonymat de l’internaute.

Il existe TOR pour la navigation. Ce pourrait être le cas avec la messagerie (Caliop ?). Mais est-ce une solutions suffisante?
Le journal Lemonde a publié un article sur un internet décentralisé pour des usages centralisés (cf lien). Rien que le titre suffit à exprimer tout le paradoxe de notre utilisation de l’internet…

Un autre problème s’ajoute, l’anonymisation est aussi utilisée par des criminels. Tout en sachant que les criminels d’un pays/communauté sont parfois les héros d’un autre. Comment distinguer l’utilisation légitime, ce qui est bien ou pas? Vaste débat.
Un outil ayant uniquement une structure globale mélange les usages légitimes et réprouvés, quel qu’en soit leur acceptation. Un outil qui respecte une structuration régionale ou locale est plus à même de coller à l’acceptation de certains usages, ou à leur régulation. Il est aussi capable de suivre l’évolution des mÅ“urs et usages tout en permettant des échanges globaux.

Le projet nebule peut-il apporter quelque chose? Je pense que oui, quelque chose de nouveau surtout. Aujourd’hui, tous les efforts portent sur des tentatives de sécuriser les serveurs centraux, les relais intermédiaires, les chemins empruntés et les protocoles. Cette nouvelle chose que propose nebule est de penser directement au niveau de la donnée, de gérer sa confidentialité et ses échanges.

La structure locale de nebule est de taille variable. L’individu est la base. Il met en place naturellement des échanges dits sociaux proches jusqu’à une organisation de la taille d’un pays. Il est aussi capable d’exploiter de façon universelle des informations quelles qu’en soient leurs localisations.

Liens :
Lemonde РBitcoin, BitTorrent, TOR : un internet d̩centralis̩ pour des usages centralis̩s
http://fr.wikipedia.org/wiki/PRISM_%28programme_de_surveillance%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tor_%28r%C3%A9seau%29
https://www.torproject.org/
http://www.caliop.net/

Routage

Une notion nouvelle émerge de l’utilisation des liens et objets de nebule, c’est le routage.

Cette notion est assimilée au routage que l’on connaît en réseau. Le routage réseau est lui-même dérivé du routage de marchandises. C’est à dire le transports de marchandises variées en masse par la route mais répartit sur plusieurs transporteurs, tel des paquets dans le réseau.

Cette notion profonde de transport de quelque chose d’un point à un autre se distingue du transport par commutation (de circuit). Dans le cas de la commutation, c’est comme si l’on réservait pour un temps donné (qui peut être assez long) une voie de circulation complète de façon continue du point de départ au point d’arrivée. Cette préemption de la route est complète que la route soit utilisée ou pas. Cela peut répondre à des besoins spécifiques, voie réservée aux bus, mais en règle générale c’est plutôt générateur d’une grosse perte de rendement.

Avec les liens nebule, il peut se passer un peu comme du routage lorsque les liens sont générés par l’entité source et synchronisées parfois par des chemins différents vers une autre entité. Il en est de même avec un objet qui, si il est fractionné (liens type s), peut être relayé par des entités différentes, voir être déjà des objets issus de plusieurs autres objets eux-même fractionnés.

Le but est ici de s’assurer (ou pas) du bon acheminement des liens et des objets vers une entité tierce. Si les liens, qui sont signés, doivent impérativement être relayés, les objets peuvent tout à fait être ré-assemblés en fonction de fragments déjà présents chez (ou proche de) l’entité destinataire.

Bien sûr, en temps normal, les entités sont tout à fait capables de se connecter directement les unes aux autres sans passer par des relais. Le routage est une notion qui n’interviendra en pratique que entre deux entités qui sont sur des réseaux filtrés, semi-isolés, ou complètement isolés. Dans ce dernier cas, un vecteur est nécessaire entre les deux réseaux (clé USB par exemple)…