Partager !…

Démonstration d’une petite fuite d’information, jolie à voir quand même ;-)

Imaginez quelques photographies d’un studio prestigieux disponibles sur internet en haute définition. De quoi en faire des agrandissements de qualités. Le tout retrouvé sur le moteur de recherche Google avec juste un mot : Harcourt

Sources publiques :
1 – BOUQUET Carole – 2835×3543 – http://www.aix-en-oeuvres.com/Flaneries2009/Cat-Img-Oeuvres/O-Harcourt-01.jpg
2 – DEPARDIEU Guillaume – 2894×3602 – http://www.aix-en-oeuvres.com/Flaneries2009/Cat-Img-Oeuvres/O-Harcourt-02.jpg
3 – Misstic – 2315×2882 – http://ionesco.sciences-po.fr/com2009/streetart/wordpress/wp-content/gallery/misstic/misstic_harcourt.jpg

Partager une donnée (de l’information), c’est d’abord la communiquer.
Mais c’est aussi en perdre le contrôle!

Et c’est normal!
On parle de création en art par exemple. Mais d’un point de vue informationnel on ne crée rien, on ne fait que découvrir (ou révéler) quelque chose. Cette notion est mieux utilisée en physique où l’on parle de découvertes alors que l’on parle d’invention en mécanique.

Une même donnée (strictement) peut tout à fait être « découverte » à plusieurs endroits simultanément sans que leurs co-découvreurs n’ai un quelconque lien entre eux. Elle peut même curieusement être « redécouvert » plusieurs fois dans le temps (la machine à vapeur par exemple).

Dans le même ordre d’idée, la donnée peut être détenu par plusieurs entités différentes ayant des politiques d’utilisation différentes. Une méta information sur cette donnée peut aussi être partagée (c’est alors de l’information) mais elle reste avant tout à usage privé.

Il est illusoire de penser que l’on peut restreindre voir annuler le partage d’une donnée lorsqu’elle a déjà été partagée. Quelque soit la protection technique, le contrôle sur cette donnée est définitivement perdu à l’instant même ou un interlocuteur en a pris connaissance. Ce n’est pas une cession au sens physique, c’est un dédoublement parfait de la donnée, donc sans perte pour l’émetteur.

La licence de diffusion est un moyen légale de faire respecter sa propriété intellectuelle, mais aucunement un moyen technique. Les photographies du studio Harcourt diffusées via le Wikimedia Commons (Wikipedia) sont en petites résolutions, et sous licence Creative Common assez permissive. C’est plus pour la postérité, vous ne ferez pas fortune avec ces photographies en libre diffusion.
http://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Studio_Harcourt_Paris?uselang=fr

L’empreinte (MD5 ou SHA par exemple) est représentative de cet état de fait. Elle est appelée aussi condensé d’un objet (informatique) et se représente comme une signature caractéristique d’un objet, mais sans être forcément exclusivement réservé à cet objet. Au delà du fait que plusieurs objets peuvent partager la même empreinte, sa principale caractéristique est d’être atemporelle. C’est à dire que, pour cet objet, elle reste strictement identique dans le temps. C’est valable pour le futur, même si nous perdons cet objet son empreinte est toujours valable et permet toujours de le distinguer… même si on ne l’a plus. Et inversement c’est valable au passé, cet objet que l’on a pas encore découvert à déjà son empreinte… que l’on a pas encore non plus à priori…

Une impression personnelle, on parle d’empreinte pour un objet mais pas pour un lien ou un groupe (si ce n’est pour l’objet qui le décrit)…

Une réflexion sur « Partager !… »

  1. Aujourd’hui, en regardant les logs du serveur web à la recherche d’un problème, je découvre quelque chose d’intéressant…
    Des gens visitent ce post assez régulièrement.

    Deux des photos apparaissent en bonne place (top10) lors d’une recherche Google Image sur les mots « photo harcourt » (positions 2 et 6).
    Sur la recherche inverse « harcourt photo », les mêmes photos apparaissent en position 1 et 5.
    Demain, ces positions auront sûrement encore changé.

    Autre constatation, le lien source de ses deux photos ne marche plus. Le site web sur lequel je les avais téléchargées a fait du nettoyage…
    Seule la troisième est toujours en ligne… mais n’apparaît pas dans le top10 des recherche ci-dessus.

    Évidement, la (re-)diffusion en l’état de ces photos est illégale sur le territoire Français.
    C’est uniquement pour l’exercice de style :-p
    On remarque que nous avons les liens sources (qui ne sont plus valides aujourd’hui), une copie du contenu de ces liens sources, et un moteur de recherche.
    Cet ensemble correspond exactement à la base fonctionnelle du P2P (Peer to Peer), à savoir la mise à disposition de plusieurs sources distinctes d’un même contenu et d’une base de localisation de ces sources.
    Après, on peut ajouter quelques raffinements comme par exemple le téléchargement d’un fichier par petits bouts depuis plusieurs sources simultanément, c’est la plus-valu et la spécificité de chaque réseau P2P.

Laisser un commentaire