En partant sur le modèle de lien avec objet méta par rapport au lien et non à l’objet source, on se rend compte que c’est un compromis.
Sorti des autres schémas pour lesquels il n’est qu’une étape intermédiaire, ce schéma est un peu maladroit. Il faut le lire comme étant la liaison entre deux objets avec la matérialisation d’un méta objet qui décrit cette liaison (et non l’objet source). Le schéma ne montre qu’une liaison simple (sens).
Ce schéma est une étape intermédiaire entre (1) le lien direct de l’objet source à l’objet destinataire et (2) le lien indirect entre l’objet source à un méta objet qui lui (seul) contient la référence à l’objet destination. Si le méta objet est une étape obligatoire pour connaître l’objet destination, il faut systématique ouvrir tous les métas objets d’un objet pour prendre connaissance des liens de cet objet. Cette connaissance précise des liens d’un objet n’est pas systématiquement requise en fonction du traitement que l’on veut faire, peut-être que la connaissance des liens suffit.
Créer un méta objet pour chaque liaisons augmente de façon significative le nombre d’objets à gérer. Ces métas objets doivent eux-aussi pouvoir être gérés comme des objets à part entière. Comment va dans ce cas être représenté sur un méta objet le lien de l’objet source du lien? Est-ce que cela ne devient pas un lien triple, puisqu’il y a maintenant 3 objets dans ce lien?
Par essence, un objet est libre. Il peut être transmit ou téléchargé sans restriction. Mais il n’en n’est pas pour autant ouvert si son contenu est chiffré. Il en découle cependant que les liens d’un objet sont eux aussi libres mais aussi lisibles. Même si les métas objets sont potentiellement chiffrés, et donc peuvent cacher la nature d’un lien, nous pouvons voir sans protection qu’un objet est lié à un autre. Prenons l’exemple d’un document, celui-ci est lié à son type mime (pour pouvoir être exploité correctement), à un une date de création, à un titre et à des tags (des sujets traités dans le document).
Cette divulgation des liens peut poser un problème, elle peut conduire à divulguer une relation entre un document inconnu et quelque chose que l’on recherche. Cette relation entre deux objets n’est cependant pas détaillée ou pondérée, limitant aussi la possibilité de savoir la nature précise de cette relation. C’est aussi un avantage puisque c’est la base du moteur de recherche. Cette fonction de recherche s’en trouve facilité.
Le problème peut ne pas vraiment en être un :
- si il y a suffisamment d’entités qui utilisent ce lien et donc créent des liens avec leurs propres métas objets (puisqu’ils ne peuvent utiliser ceux des autres, chiffrés) ;
- et si les liens ne contiennent pas de signatures fortes (signatures des entités qui les créent).
A propos de la condition 1. Si une entité crée un lien avec un méta objet non chiffré, les autres entités peuvent du coup l’utiliser et ne pas avoir à démultiplier les liens qui font « la même chose ». Ce méta objet étant ouvert, il n’y a bien sûr plus de problème à divulguer le lien. Chaque entité qui veut utiliser le méta objet n’a qu’à le valider (le signer).
A propos de la condition 2. On a à priori tout intérêt à signer le lien. Cela permet de vérifier la validité du lien très rapidement.
Cette mise en place de liens entre objets est fondamental pour l’échange d’informations. Faut-il tenir compte de ce problème de non protection des liens dans leur forme sans méta objet?