Collisions d’empreintes multi-algorithmique

On peut utiliser de multiples algorithmes pour calculer l’empreinte des objets. Certains algorithmes sont plus résistants, plus fiables ou plus sûrs que d’autres. Cette résistance est représenté par l’impossibilité (relative) d’inverser la fonction algorithmique, c’est à dire de retrouver l’objet source à partir de l’empreinte. Il en découle l’impossibilité (relative aussi) de calculer une collision dans les empreintes entre deux objets, c’est à dire de calculer un objet qui a une empreinte précise, par exemple la même empreinte qu’un autre objet pré-existant. Ces impossibilités sont relatives parce qu’il sera toujours possible dans le pire des cas (pour l’attaquant) de tester toutes les combinaisons possible afin de trouver une collision, mais cela lui prendra un temps tel que c’est jugé équivalent à impossible dans l’état actuel de nos connaissances mathématiques et de nos moyens informatiques.

Première conclusion, inutile de s’attarder sur des algorithmes de prise d’empreinte triviales comme CRC qui n’ont pour vocation que de permettre une vérification extrêmement rapide de données transmises (par exemple sur la couche TCP sur IP). Ces algorithmes ne sont pas prévus pour résister aux collisions volontaires.

Seconde conclusion, rappel de principes de base en sécurité informatique, on ne doit pas utiliser des algorithmes qui sont reconnus non fiables ou pour lesquels on est sur le point de réussir des collisions. Exit donc MD5, SHA0 et SHA1 par exemple.

Jusque là, on reste en territoire connu. SHA256 est encore aujourd’hui reconnu comme sûr et ne semble pas présenter de faiblesse à moyen terme. Il peut servir sans risque intrinsèque aux premières expériences nécessitant un bon niveau de sécurité. D’autres algorithmes connus sont susceptibles d’être utilisés dans un futur proche.

Mais que ce passe-t-il si on mélange plusieurs algorithmes différents pour le calcul d’empreinte ?
Ne risque-t-on pas d’affaiblir non pas les algorithmes mais le système dans son ensemble ?

En présentant un objets sous différentes empreintes générées par des algorithmes différents, ne risque-t-on pas d’affaiblir un ou plusieurs algorithmes ?

De façon plus générale, si une faille importante est découverte dans un algorithme et que celui-ci n’est plus jugé sûr, quelles conséquences pour l’ensemble du système ?

Empreinte d’objets et URI

L’Uniform Resource Identifier (URI) est une chaîne de caractères permettant l’identification d’un objet de façon univoque et permanente.

URI(Wikipedia – Licence CC BY-SA v3.0)

L’empreinte d’un objet réalisée au moyen d’une fonction de hash cryptographique est un URI.

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Réflexion – Et l’anti-virus alors?

Si on part du principe que les objets sont référencés par leurs empreintes (MD5 par exemple) et les entités par leurs bi-clés, comment évolue un virus dans un tel environnement? Comment s’en protéger? Continuer la lecture de Réflexion – Et l’anti-virus alors?

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Démonstration d’une petite fuite d’information, jolie à voir quand même ;-)

Imaginez quelques photographies d’un studio prestigieux disponibles sur internet en haute définition. De quoi en faire des agrandissements de qualités. Le tout retrouvé sur le moteur de recherche Google avec juste un mot : Harcourt

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