Identification/authentification sur l’internet des objets

Un interview de R.Haladjian revient sur l’Internet des objets.

L’internet des objets, c’est en gros la capacité d’interagir à distance avec des objets de notre environnement, et à ces objets de communiquer sur le réseau de façon autonome.

Une des remarques concerne la connectivité en IPv6. Ils sont revenus à IPv4 parce que « par exemple une prise électrique disposait d’un serveur et n’importe qui ayant obtenu l’adresse de cette prise électrique pouvait la pinger pour l’allumer et l’éteindre à distance. Il fallait donc mettre un pare-feu pour empêcher l’accès… Donc finalement il est plus intéressant de rester en IPV4 avec un DHCP qui distribue des adresses« .
Il est étonnant que l’on revienne à une solution dont on sait pertinemment qu’elle ne supportera pas la mise à l’échelle (de l’internet, et donc du monde) des objets connectés sur le réseau (internet). On se contente d’une vision de ces objets à courte distance, en gros de l’ordre de grandeur de la maison.
Ce recul est je pense une mauvaise réponse à un problème mal posé. Le problème concerne l’identification de qui peut dans l’exemple allumer/éteindre la lampe. Si il n’y a pas d’identification, c’est normal que tout le monde puisse le faire, une adresse IP n’est pas à considérer comme un secret même en IPv6. Mais mettre en place une identification/authentification forte sur les méthodes actuelles est fastidieux pour un grand nombre d’objets. Le problème est d’ailleurs déjà un problème commun sur les ordinateurs résidentiels. Donc parce que l’on ne sait pas mettre en place une identification correcte, on bride l’ensemble du système.
Je n’ai pas regardé comment est faite l’identification/authentification sur leurs objets. Mais cette remarque m’incite à penser qu’elle n’est pas innovante, et donc pas à la hauteur. Et, en regardant du côté de nebule, le problème semble du coup beaucoup plus facile à résoudre…

Il y a un autre aspect de l’internet des objets, c’est la gestion des objets physiques inertes d’un point de vue numérique. Ils sont reconnus par un identifiant unique, mais ils n’interagissent pas. C’est l’exemple du code barre sur les articles à vendre d’un magasin, ou la puce RFID qui les remplacera, ou la plaque d’immatriculation d’une voiture. La vision primaire de l’internet des objets avec des étiquettes collées partout me semble ubuesque : le monde deviendrait une poubelle recouverte d’étiquettes en tout genre que plus personne ne regarderait…
Pour nebule, ces identifiants numériques, quel qu’en soit leur forme ou norme, sont encodés dans des objets avant de pouvoir être liés et donc gérés. On peut même penser qu’ils seront attaché virtuellement à des positions géographiques.

Liens :
http://mobile.clubic.com/technologies-d-avenir/actualite-528965-leweb-12-haladjian-pere-nabaztag-internet-objets.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Internet_des_objets
http://fr.wikipedia.org/wiki/Web_3.0

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